PAYES DE LAIT Nos voisins entrevoient déjà le bout du tunnel
La hausse amorcée en octobre se confirme en Allemagne, aux Pays-Bas et en Pologne.
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Les producteurs allemands commencent à retrouver le moral, avec un temps d'avance sur les Français. La réactivité immédiate de leur prix du lait aux évolutions du marché explique cela. Après être resté au ras des pâquerettes depuis le printemps 2009, le prix a frémi en septembre, puis augmenté franchement en octobre et novembre. Du moins pour les laiteries du nord, plus engagées sur les produits industriels. Témoin : Nordmilch, dont le prix, scotché entre 210 et 220 €/1 000 kg (lait à 37/34), a gagné deux fois 20 € pour atteindre 260 €. La hausse est beaucoup moins sensible au sud de la Bavière. Principal exportateur de lait UHT en France, la MUH (1,1 million de tonnes traitées sur un seul site), à l'ouest du pays, a aussi réduit son avantage compétitif avec les fabricants de l'Hexagone. De 200 €/1 000 kg de mai à septembre, son prix a gagné 40 et 20 € pour atteindre 260 €/1 000 kg. En novembre, seules trois laiteries allemandes arrivaient au seuil de 300 €/1 000 kg.
On observe la même tendance haussière aux Pays-Bas. Chez Friesland Campina, le prix de base du lait à 42/34 est passé de 266,40 €/1 000 kg en septembre, à 285,80 € en octobre, 316,60 € en novembre et 318,90 € en décembre. Les Polonais aussi reprennent confiance depuis la fin de l'été. Chez Lowicz (0,34 Mt), spécialisée dans les PGC, le prix a grimpé de 3,1 % en octobre et 12,2 % en novembre, à 1,10 zloty le litre (environ 262 €/1 000 l).
JEAN-MICHEL VOCORET
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